Blogue à part

- Jour 16 :   on prend les même et on recommence ! 71.3 kg. Autant dire que je suis au même stade, que mon poids n’a pas bougé d’un iota. Mon vélo est certes à présent affublé d’un beau panier rouge il n’empêche qu’un cloc-cloc désagréable se fait entendre au niveau du pédalier. Je n’arrive pas à déterminer d’où vient l’origine de ce bruit. J’espère que mon père sera plus inspiré dans son diagnostic. Dire qu’en prenant le vélo j’étais tout content (en plus de pratiquer une activité sportive) de laisser au repos ma bagnole et ainsi grappiller quelques euros par ci par là et voilà qu’un bruit parasite vient perturber la quiétude mes oreilles. Dans ma tête j’envisage d’utiliser ma voiture que pour des activités dites de « loisirs » mais en aucun cas pour rester coincé dans les bouchons aux heures de pointe.  Euros directement réinvestis dans des inutilités sans nom. Ce soir je joue les mécanos en herbe. Mon sens aigu du bricolage avec mes deux mains gauches ne laisse personne indifférent !

- Jour 17 : vélotaf ; plus le courage de mettre les pieds sur la balance. Je n’ai pas envie qu’elle me réprimande, qu’elle me hurle « gros sac, t’as encore pris du poids ». Suite du roman-feuilleton deux roues non motorisé : mon vélo fait certes cloc-cloc mais au final pas tant que ça. C’est peut-être con à dire mais lorsque je suis en biclou  j’ai le temps de penser, d’écouter de la musique, de dévisager discrètement les cyclistes  de la gent féminines que je croise, d’analyser certaines choses. Alors qu’en voiture j’ai plus tendance à pester au volant. J’ai adressé un grand sourire ce matin à une femme. Politesse ? Courtoisie ? Tentative de drague d’un gros lourdaud ? Salutations entre adeptes du même moyen de locomotion ? Que nenni ! Une légère bourrasque de vent venait de s’engouffrer sous sa robe, laissant entrevoir un instant sa culotte. Je n’ai cependant pas eu la vivacité d’esprit suffisante pour le lever mon pouce vers le haut.

Des fois il arrive que la journée débute d’agréable manière ! Dans une moindre mesure je croise régulièrement un ado qui sous un pont à l’abri des regards en profite pour se rouler un stick.


- Jour 19 : 69,3 kg ; vélotaf. Même pas le temps de traîner sur le web, de poster sur des forums. Faut que je rectifie toutes les conneries, les manquements qui me sont imputables. Du coup R. tel un grand frère a pris les choses en main. Merci Bro'

Mariage de mon cousin ce week-end. Je suis hyper emballé, passer un week-end en vase clos, avec des gens heureux. Pfff. Après tout je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise. Ne sait-on jamais.

- Jour 8 : 70.9 kg  !! Mais ouais ! T’as raison Bobby mange encore plus ! Longue balade sportive à vélo. En rentrant j’avais les crocs et j'ai mangé comme quatre !

Je psychote. Une ampoule d'un des feux de route de ma bagnole ne fonctionne plus. Comme Renault sait faire de formidables voitures, malgré mes mains de pianiste il est quasi impossible d’accéder au bloc optique. Après une demi heure à m’exciter en vain, incapable d'extraire l'ampoule de l'arrière du bloc optique je décide de  jeter l'éponge. C'est là que je m’aperçoit que j’ai démonté  la mauvaise ampoule (c'est à dire une qui marchait parfaitement) ! Est-il  possible d'être aussi con ? Après tout y'a bien des chirurgiens qui amputent la mauvaise jambe. Une fois le stress, la honte et le l’auto flagellation passés je me rends tout de même compte que je ne suis pas une tanche finie. J’ai tout de même bien localisé la bonne ampoule. J’irai un de ces autre en concession afin de faire fructifier le chiffre d’affaire de la marque au losange. Les grands patrons doivent eux aussi bouffer !

- Jour 9 : je bouffe ! mais ma conscience me suggère de ne pas aggraver la situation. Vélo encore et toujours ! J’explore de nouveaux itinéraires, j’ai même plus peur d’aller « loin, de me retrouver à pampaland ».

- Jour 10 : vélotaf - gros craquage en règle. Manquerait plus que je me mette à boire de l’alcool et m'envoyer des sucreries à pleines poignées. J’en suis d'ailleurs pas loin. Comme seule consolation  la chaleur refrène mon envie de manger. Toujours ça de pris.

- Jour 11 : velotaf. Tel un gamin devant l'arbre de Noël,  j’ai hâte de réceptionner la commande de mon nouveau panier pour mon vélo. Un joli, si j’en crois la photo panier rouge en tissu. Pour la somme alignée cela serait la moindre des choses qu’il ait un semblant d'allure. Si avec ça je passe pas pour le plus branchouille des bobos ! L’avantage du panier sera d’éclipser le sac qui me donne un air de tortue ninja trimballant sa maison sur le dos et qui dans un registre un poil moins glamour me fait transpirer.

Premier jour des soldes. Et bien non ! Rien ! Je n’ai même pas envie de me déplacer. Je préfère commander sur le net sur des sites de vente privée. Les rabais y sont bien plus conséquents. Pour l’instant j’en suis plutôt satisfait malgré des délais digne de l’ex RDA. Le presque piège est d’être tenté de commander tout et n’importe quoi sous prétexte qu’avec 60% de rabais cela ne se refuse pas ! Façon de faire à déconseiller aux cardiaques car à la réception des paquets le pression monte, le pouls s'emballe, des palpitations apparaissent, le suspense est à son paroxysme : est-ce que les fringues vont être à la bonne taille ? Est-ce que le ramage se rapporte au plumage ? Est-ce qu'au final je n'aurais pas mieux fait d'aller en boutique ?


- Jour 12 :70.9 kg - velotaf ; seconde couche de craquage ! j’me suis enfilé (par voie orale, je rassure les familles) un paquet de bonbecs. Pffff !
Je n’arrête pas de reporter au lendemain (procrastination quand tu nous tiens) . Même sortir ne me motive pas pourtant les conditions sont idéales, il faut beau, chaud, mes congés approchent. Mais pourtant j’ai peur. Mais peur de quoi ? Peur de ne pas être à la hauteur ? Persuadé que si je reste chez moi à ne rien faire une solution providentielle va tomber du ciel. Une fois que j’aurai mon nouveau panier super « staïle » je serais dans une dynamique de gagne !

- Jour 14 : velotaf - J’y prends goût. Si je laissais le vélo au garage par ce beau temps, je pourrais me considérer comme perdu pour la science. Mon corps ne serait même pas digne de finir dans une baignoire de formol d’un obscur laboratoire - Voilà ! Ma sveltuiude n’est plus à prouver. Mon régime draconien a porté ses fruits. Je re nais ! Ta daaaaa ! Attention les yeux ! Je vais pouvoir exhiber sans pudeur sur la plage mes tablettes de chocolat toutes neuves. Qu’on se le dise, le TWV décomplexé est dans la place !

Je pense que l’alliance soleil qui tape + absence de couvre-chef provoque des hallucinations. Car à bien y regarder je n’ai bien évidement par perdu le moindre gramme. Un joli coup dans l’eau. Il faudrait pour que je maigrisse que je tombe malade, voire hospitalisé cloué sur un lit, en phase terminale d’une maladie bien naze. Berk ! Rien que d’y penser et part décence envers les malades qui n’ont rien demandé à personne je préfère me trimbaler avec mon excédent de bagages. Il n’empêche que je déteste me mettre torse nu. La chanson « tomber la chemise » provoque chez moi des montées d’angoisse. Je prie le ciel que personne n’est la brillante idée de suivre à la lettre les paroles et m’entraîne dans une séance d’effeuillage.

J’ai néanmoins l’impression d’avoir estompé un peu de mes joues de hamster. J’aime la façon dont ma nouvelle coiffeuse c’est occupée de mes cheveux. Par contre je pense qu’un transfert de compétences à du s’opérer avec son prédécesseur. J’ai eu droit au même lot de questions moisies (météo/vacances/vie associatives de la ville où je n’habite même pas …) What else ? Mais bordel ! Coupe moi les tifs en silence. Allez ! J’me lance un défi, si la prochaine fois elle daigne la mettre en veilleuse le temps d’une coupe je lui refilerai un pourboire. 

Maintenant ca suffit ! Si ça continue il faudra que cela cesse ! Freinage conséquent sur la bouffe. Ces derniers jours je frise le grand n'importe quoi, je me laisse aller à tous les excès, ignorant les principes les  plus élémentaires de la diététique.  A présent retour aux fondamentaux. Les matchs de foot ne sont pas indissociables d’une bière devant l’écran. Pas plus de se sentir obligé de s’enfiler je ne sais combien de barres chocolatées comme ça, juste par gourmandise, histoire de caler mon bide. M’endormir avec un léger ventre qui gargouille n’est en rien insurmontable.

Lors de la pesée du matin la balance affichait 70.8kg. Ironie de l'histoire, je m'attendais à bien pire.

- Jour 1 : A l'instar du condamné qui pied au mur demande une dernière cigarette, j'agrave encore davantage mon cas. Une  dernière pizza customisée en guise de clope, avant devant le peloton d'exécution.  Quitte à jouer dans la catégorie « t’as tout faux mon gars » autant enfoncer  le clou jusqu'à la tête. En guise de dessert, je m’envoie dans la foulée un paquet de coca acidulés. A présent c’est bon, la coupe est pleine, je suis repu, j'ai la peau du ventre bien tendue, je peux enfin commencer à me lamenter sur mon sort. Oh mon dieu mon dieu, je suis gros personne ne voudra de moi. 

- Jour 2 :  RAS – toujours pas en mesure de rentrer dans un costume de somalien.

- Jour 3 : 70.6kg (déception) – vélotaf - c’est plaisant, j’ai de la musique dans les oreilles, je ne pense à rien. Enfin si je pense à des tas de trucs mais je n’ai pas besoin de rester concentré. Je pense à moi, à ma vie, à me raser, à me laver les cheveux, faire un saut chez le coiffeur (grande nouvelle ma coiffeuse attitrée ne fait plus partie de l'établissement, je vais être exempt de lui parler de la pluie, du beau temps,  de mes vacances...), à mon avenir professionnel, à plein de considérations sur mon existence, pourquoi je n’y arrive pas, ma timidité, mon manque d'engagement.

Repas de midi « normal » ; je fais l’impasse sur une glace que je considère comme de la pure gourmandise. Ouais ! Admirez mon mental d'acier. Repas du soir : 2 yaourts au fromage blanc 0% avalés sans hâte,  presque en les dégustant tels des mets de choix. Je complète avec un morceau de conté, un coca zéro et pas mal de flotte. La relative chaleur ne m’incite pas trop à me goinfrer.  Je ne m'en plains pas, bien au contraire. J’exploite l’adage du « qui dors dîne ».

- Jour 4 : 69.8 kg – j’ai perdu un peu, encore heureux car je me suis endormi avec une dalle d'un fort beau gabarit. Le fromage blanc cela ne nourrit pas son homme. J’ai eu du mal à trouver le sommeil, j’avais à l’esprit la réunion sur les opportunités de reconversion. J’ai peur que cela ne soit que de la poudre aux yeux et qu’au final les réelles opportunités soient anecdotiques.

Après tout de même près de trois semaine de silence radio j’ai fini par  appeler mes parents. J’ai essayé de leur faire sous entendre à ma mère que je n’étais pas en grande forme, le moral en berne  conséquence de mon p'tit coeur  blessé qui en voir de toutes les couleurs (surtout du noir).   Ma mère devait être ailleurs, préoccupée par je ne sais trop quoi car elle ne s’est même pas donné la peine de s’enquérir de savoir ce qui n’allait pas. Ma maman a préféré me parler de leurs projets immobiliers, de la récolte catastrophique  des cerises de cette année, de monsieur machin qui a perdu toutes les données de son disque dur (bah oui gros bêta faut penser de temps en temps à faire des sauvegardes). Une discussion surréaliste s'est mise en place. Je me suis retenu de lui lacher un « maman tu radotes ». Après tout qu’est-ce qui est pire : parler de banales futilités sur un ton soporifique ou livrer des infos au compte goutte et sans cesse cultiver le mystère, style ma vie est un roman d’espionnage, j’peux pas trop t’en dire, trucs de ouf, je suis sur la piste de dangereux criminels de guerre nazis. Je pense qu'on est tout les deux pathétiques.

Alors que moi je ne radote pas du tout ici. Nan nan. (régime/sport/lose/mare de la vie/aigritude/rencontres moisies/boulot à la con…) J’en aurais bientôt fait le tour. Je me surprends à réussir à trouver matière à alimenter ce blog

- Jour 5 : 70.1 kg – vélotaf - . Faut pas s’attendre à perdre un kilo par jour. A moins qu’une jeune gitane au cheveux de geais me jette un sort ! (Cf la peau sur les os de Stephen King ; oui môssieur je lis des livres … parfois … il y a longtemps). Allez ! A partir de demain je me lance à nouveau dans des sorties. Je me reconstruis. J’apprends à être sympa. Tant pis si je ne supporte personne, si voir des gens en couple m’exaspère et je me renvoie à mon propre échec.

- Jour 6 : 70.2 kg – malgré le craquage de la veille au soir. Une banane – une copieuse assiette de spaghetti carbonara – du chocolat – un yaourt. J’avais la dalle. Je me rassure en espérant suffisamment cavaler ce soir au basket, pour cloturer la saison.

- Jour 7 : 69.7 kg - Qui peut résister à l’appel d’une bière en terrasse ? Que celui qui n'a jamais failli me jette la première pierre.

Ah ces gens qui veulent faire illusion en sortant des mots un brin compliqués mais pas utilisés à bon escient.

-        l’incident sur ce serveur est dû a une boutade de ma part.  (heu … une boulette, une bévue)
-        je n’ai plus aucune nouvelles de ce partenaire, le blockout total (heu … blAckout plutôt )
-        les informaticiens rencontrent en ce moment des problèmes dans la mise en oeuvre. De ce fait ils préfèrent ne pas étendre le périmètre afin d’éviter la mutinerie. (heu ... le massacre  - j’imagine bien une révolte d’ordi, qui plus est s’ils proviennent de chez Surcouf  !)

Là vraiment c’est le poteau rose ! Comptez pas sur moi pour vous ériger un pied d’estale !

Dans un ultime baroud d’honneur (ou de désespoir) j’ai envoyé un texto à C. lui demandant si sa décision était irrévocable.  L’absence d’une réponse, fut-elle froide et laconique me laisse à penser que je peux m’asseoir sur un quelconque revirement de situation .

Pour l’élégance, la sportivité et le beau jeu je laisserai plutôt les Brésiliens s’en charger !

Edit : il a suffit que je sois cynique et médisant pour q'au final  une réponse me parveinne (48h plus tard tout de même).  A titre de comparaison transmettre un message par ondes radio entre la Terre et Pluton mets « à peine » 8 heures pour faire l'aller-retour. Si si j'ai vérifié.

(*) Titre racoleur dans le seul but d’affoler un peu les moteurs de recherches et de voir si l’adresse de mon blog finit dans leurs filets.