10 septembre 2013
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18:28
J'avais jusqu'alors pour habitude de faire le ménage parmi mes contacts Facebook lorsque ceux-ci étaient soit inactifs soit me proposaient des publications pathétiques (participer à des jeux niais, relayer des légendes urbaines, ou des infos erronées, s'indigner devant tout et n'importe qui/quoi, étalager outrancièrement leur quotidien sans intérêt, considérer leur progéniture comme l'unique centre du monde ...)
Hier j'ai chialé comme un môme au moment de supprimer le profil de M. de ma liste "d'amis" et de mon répertoire téléphonique. Certes je ne la voyais pas très souvent connectée, on échangeait quelques banalités d'usage quand on se croisait sur la toile. J'essayais de lui envoyer des ondes positives par paquets de douze. Elle prenait sur elle et semblait encaisser les coups.
En la voyant en ligne, chose bien rare ces dernier temps, je me dis qu'un petit coucou d'usage s'impose. Par curiosité je jette un œil à son mur. Je ne mets pas longtemps à comprendre. De nombreux messages en guise de condoléances ont été publiés. Un membre de la famille a très certainement repris le compte le temps d'y faire le ménage, et sans doute part la suite clôturer le compte.
Heureusement que j'ai eu la clairvoyance de ne pas avoir de suite initié une conversation par chat. J'aurais eu l'air bien fin avec un "salut, la forme ? quoi de neuf ?".
La réponse cinglante d'un frère ou d'un père me rétorquant "M . nous a quitté il y à 15 jours" m'aurait rendu honteux et mal à l'aise.
On s'était connu il y cinq ans, peut-être plus. On s'était rencontré quelques fois, on avait passé quelques soirées ensemble voire même parfois un peu plus. Elle m'avait de suite parlé de ses "problèmes de santé" et du combat qu'elle menait au quotidien. N'étant en mesure de lui offrir mon cœur j'ai au moins essayé de lui proposer une paire d'oreilles attentives, de la tendresse et ma touche d'humour maison.
Je suis triste. Je n'imaginais pas cette issue fatale, pas à son âge. Saloperie de crabe.
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Carol Hathaway
23 février 2010
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15:58
Malade, je suis malade mais pas complètement malade pour aspirer au droit de rester sous la couette. Du coup c'est un zombie avec la voix de Barry White qui s'est présenté au boulot et qui officie tant bien que mal derrière son écran. Je plane, j'ai la gorge qui me brûle, l'ai l'impression par moment de cracher des lames de rasoir, j'ai des courbatures (certes la petite rando dans la neige de dimanche n'y est pas étrangère) et des poches sous les yeux. La prise de médicaments n'est pour l'instant pas bien efficace. Je n’arrive pas à lutter comme une irréfrénable envie de fermer les yeux à tout bout de champ malgré une nuit plutôt longue mais hachée et tout sauf réparatrice.
Pour dire, kç e ce lilebt he taoe kes text ferlés : mais je ne sus pas sur qye cela arche des tonnes !!!
En temps normal je ne suis pas motivé alors là en rajoutant le facteur mal foutu j'ai atteint le paroxysme du coincage de bulle.
Mon royaume pour un lit douillet. Je veux rentrer chez moi, me foutre sous les draps et m’endormir sans demander mon reste.
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Carol Hathaway
25 novembre 2009
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Le club des bigleux comptera bientôt un membre de plus. La lose !
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Carol Hathaway
30 octobre 2009
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16:49
Stupeur et tremblement. Enfin pas tant que ça. A force de bouffer du n'importe quoi dans toute sa splendeur le verdict de la balance fut sans appel : 72.2kg le matin. A présent à ne reste plus qu'à me bouger, à freiner sur les cochonneries sucrées, bannir les gâteaux et autres biscuits apéro. Même punition pour l'alcool. Fruits, légumes et eau minérale seront mes prochains compagnons de route. Bouge ta graisse, marche, va, cours, vole ...
Faut que je sois d'aplomb pour Londres, au taquet pour une binge party. D'ailleurs je psychote parce que les billets ne se sont pas correctement imprimés. Le jour de mon enterrement je serais encore foutu de me poser des questions existentielles. Savoir si ma réservation au paradis/enfer/purgatoire (rayer la mention inutile) a bien été prise en compte.
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Carol Hathaway
13 octobre 2009
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18:39
Médecin du travail en voila une profession qu'elle est bien ! Exercer un ersatz de médecine, à la cool, sans avoir à se coltiner des patients relou durant 80h par semaine.
Le pire c'est qu'au fil des visites annuelles, aussi incompétent soit-il la personne qui se prétend docteur en connaît des choses sur ma personne. Ce ne sont certes que d'anodines informations sur mon boulot, sur les sports que je pratique, de quel patelin je suis originaire. Si je ronfle la nuit, si je me lève pour pisser, si je me gratte les couilles en regardant téléfoot… Tout est consigné dans son dossier.
Lors d'une précédente visite j'avais du répondre "célibataire" à la question du statut marital. Célibataire par opposition à marié/divorcé/veuf. D’ailleurs je suis incapable de me souvenir si j'étais ou non avec quelqu'un à ce moment là .
Et voila qu'il fouille les poubelles, qu’il se la joue investigateur pipôle.
- Toujours célibataire ?
- Oui
- Ah … tant qu'on n'a pas trouvé la bonne.
Mais de quel droit il se mêle de ma vie, aussi merdique soit-elle ? J'ai voulu d'abord écrire "fusse-t-elle" mais je ne sais pas si c'est français.
Du coup je suis catalogué soit dans la catégorie geek asocial qui vit en ermite bronzant sous la lumière artificielle de son écran, soit dans la catégorie gay, soit dans la catégorie gars super nul avec les filles. Il n'est peut-être pas totalement à coté de la plaque le bougre.
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Carol Hathaway
25 août 2009
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16:35
Un chapitre phare de la psychiatrie doit sans nul doute traiter de ma pathologie actuelle : l'art de se grimer dans la peau d'un être que j’estime supérieur.
Plutôt que d’admettre que je suis un con fini je considère davantage cette expérience comme un essai clinique malsain permettant d’observer la réaction de son prochain en fonction d’apparences physique différentes. Grâce à moi l’anthropologie va faire un grand bond en avant. Claude Levi Strauss peut être fier de mes travaux.
J’enfile mon costume de scène, tapis dans l'ombre de mon écran. Stéphane, bi sexuel de son état, tout droit échappé de la double page de têtu prend son quart de garde. Sapé de façon sobre et élégante, le regard qui tue, prêt çà faire des ravages.
Etant donné que j’ai la bobine d'un jeune premier et que je estampillé à voile et à vapeur, j’attire du coup quelques veaux dans mes faux filets virtuels. Hu-hu !
C'est hallucinant comme une pure frimousse de bogoss inspire confiance et permet d'aimanter un cortège de boulet(te)s. 28 fôtes par mot, langage sms, bac moins 2 et goûts douteux sont de la partie. Nous n’avons que peu de choses en commun mais mon faciès d'éphèbe grec prime sur le reste. La populasse me parle sans broncher. Une fille répond à ma sollicitation.
J'ai pu jouer les pères la morale, jouer les offusqués, être odieux, limite insultant, lui dire que sur l'une de ses photos (ma foi volontairement aguicheuse) elle ressemblait à une pute. Mes propos sont passés comme une lettre à la poste car au final la nana m'a tout de même demandé avec insistance mon n° de tel pour mieux me connaître (sic !). Masochisme quand tu nous tiens, elle a pris acte de mes réflexions, me donnant du coup raison. Le monde à l’envers. Tout ça parce que ma photo lui met les glandes de Bartholin en émoi.
Nous avons passé 40 minutes en ligne, je lui ai un peu parlé de moi enfin plutôt de mon double schyzo. Ma wesh wesh apprentie miss monde, franche, directe, et à fort caractère (n'en jetez plus !) mais à l'intelligence bien inférieure à celle du grand hamster d'Alsace, s'attendait à tomber sur un fofolle efféminée avec la voix de la grande Zaza, une plume dans le fondement. Elle a été pour le moins surprise de tomber sur une voix neutre et chaleureuse. J'écoute sa life, je brode en lui expliquant que malgré mes difficultés sexuelles à savoir sur quel pied danser je suis épanoui. J'évite tout de même de trop me mettre en avant afin que le pot aux roses ne soit découvert en cas de questions trop ciblées.
Moralité : si t'as la gueule de l'emploi le monde te sourit. Pour tout les autres il ne te reste plus qu'a te mettre un sac en papier sur le crane. Parce que oui … j'ai fait le test avec ma vraie tronche, j'ai tenu 5 minutes avant de me faire envoyer sur les roses. La salooooooope !
A chaque jour suffit sa peine. Mon double schizoïde me fait signe d'aller me coucher et de foncer le rejoindre au fond du lit !
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Carol Hathaway
8 avril 2009
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18:56
J'envisageai d'alimenter le forum de doctissimo.com afin de soumettre aux internautes une grande question qui me turlupine : est-ce normal que D. ne me taille pas des pipes à toutes les sauces ?
Apres avoir tourné sept fois la langue dans ma bouche je me suis ravisé jugeant mon attitude machiste et glamourless.
NDLR : Toutes questions posées au cours de l'émission "le magazine de la santé" sur France 5 faisant référence à ce billet seraient purement fortuites.
Demain lors du cours de poésie nous parlerons des alexandrins et des rimes de dix pieds embrassées.
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Carol Hathaway
24 janvier 2009
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14:09
Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la mort. Youpla boum ! Cette lapalissade un brin glauque ne fait qu'évoquer l'irréfrénable marche du temps sur l'être humain, intérimaire sur Terre.
Je vieillis, tout le monde vieillis. Je commence à perdre des cheveux de façon de plus en plus visible. Après chaque ablution le fond de la baignoire est jonché de mes blonds cheveux. Pour parachever le tableau j'ai aussi découvert des quelques cheveux blancs avaient fait leur apparition. Pfff ! C'est le début de la fin.
Outre les changements imputables au physique, j'ai aussi constaté que je devenais facilement irritable, blasé, aigris, voire donneur de leçons.
J'ai par moment l'impression que je ne suis entouré que de personnes inintéressantes, qui me déballent des énormités comme c'est pas permis.
Quand tu penses être cerné par les cons, méfie toi que cela ne soit pas toi le dindon de la farce.
Si tu te réveilles un matin avec deux paires de couilles, que ton cœur ne se gonfle par d'orgueil mon ami, tu n'es par un surhomme, tu es juste en train de te faire enculer !
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Carol Hathaway
10 décembre 2008
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19:11
69,4 kg ce matin, poids on ne peut plus honorable au vu des écarts caloriques du dimanche (soirée "conviviale" entre musiciens). Faut bien vivre, profiter, faire quelques transgressions, flirter avec le coté obscur, qui plus est le week-end. Je n'allais pas me laisser mourir de faim, rester comme une statue de sel à observer mes congénères s'en mettre plein la louche.
Je me souviens que l'été de la canicule, en 2003, je pesais 65 kg tout mouillé. Le point de comparaison n'est certes pas très objectif car durant cette période mon corps recevait pour seul carburant 5 litres de flotte et des yaourts de ci de là. J'en transpire à grosses goûtes rien que d'y repenser. Une fois les chaleurs intenables passées j'ai repris sans forcer quelques kilos .
Sinon hormis ces considérations diététiques d'un intérêt certains, j'ai mal aux dents. Mare d'avoir des chicots en carton.
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Carol Hathaway
27 novembre 2008
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Malgré d'alléchantes tentations, voila deux jours, oui deux jours que je m'efforce d'appliquer à la lettre la célèbre méthode BLM (*) de l'éminent diététicien ouzbeque Mardaitrinsack.
Dans le plus simple appareil ou presque, droit comme un I , la mine grave, l'oeil sévère, j'attends le verdict. Le pèse personne affiche 70kg tout rond. Pas si mal. Mais ce n'est qu'un début, continuons le combat !
(*) Bouffe La Moitié !
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